Félix Marcel CASTAN
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(Post scriptum au Manifeste Culturel – 2000)
 

« Je ne m’autoriserai jamais à parler en lieu et place des Alsaciens, des Basques, des Bretons, des Corses. 
Rien n’est plus  choquant que d’entendre un député de Belfort distribuer des leçons au nom d’une République qui n’appartiendrait qu’à lui et aux siens,
et faire l’éloge du Centralisme Anti-Républicain…
Chacune des identités du territoire français a son propre regard sur la République : mais toutes sont victimes du Centralisme

  omniprésent. Leur parole originale est en posture d’exclue. Leurs écrivains disent le monde à partir d’un statut d’exclusion. 
Délivrer la France du mécanisme d’exclusion centraliste exige un dialogue spécifique avec chacune. 
Qu’une certaine sensibilité nationale Corse existe est l’évidence : il faut seulement trouver les formes appropriées. 
La Bretagne porte en elle une mémoire qui précède l’invasion de la romanité. 
L’Alsace reconnaît ses affinités avec une langue nationale Outre-Rhin. 
Le Pays Basque cultive les siennes, les plus antiques du monde, avec une minorité nationale d’au-delà des Pyrénées. 
Cas analogue, l’exemple Catalan, quoique sa problématique idéologique semble occitane. 
L’Occitanie réside dans sa langue et dans sa culture, patrimoine européen. 
Elle suppose une différence fonctionnelle entre le principe régional de subsidiarité, et au plan culturel le principe d’altérité,
manifeste dans sa création actuelle et dans le génie des villes…Six scénarios différents qui contribuent au développement d’une République forte,
mieux adaptée au monde contemporain, et qui ne perdra rien de sa rationalité politique, bien au contraire.
Seule, la violence est condamnable sans appel.  
A partir d’une nation une et simpliste que nous connaissons: ce n’est pas jeu de langue. C’est une avancée de civilisation
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Félix Marcel Castan, le personnage et l'œuvre chez Cocagnes-Editions


Félix Marcel Castan, par Esprits nomades